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phuan phalang

23 juillet 2007

L'expédition Phuan Phalang 2007

Participants :

Louis Renouard, Gagriel Scherk, Elsa Noël, Gislain Gantier, Lucas Martin, Laurent Loiselier

Remerciements :  ffs, cds92, cds64, eegc, abîmes, spelexplo, Van Ger.

Les photos dans le texte sont de Lucas Martin, celles dans les albums sont de Laurent Loiselier, les photos purement spéléo sont, le plus souvent, le résultat d'un travail d'équipe.

Les topographies sont en cours d'élaboration.

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19 juillet 2007

EXPEDITION SPELEOLOGIQUE PHUAN PHALANG 2007.

  Dragon_2007         

EN COURS, ceci est juste un carnet de bord.

1 et 2 février : Paris / Bangkok.

         Charles de Gaules, on enregistre les bagages. Départ à 11h30, 6h dans un A330 de la GulfAir, en direction de Bahrein dans le Golf où l’on attend 3 heures avec un échantillonnage de tibétains, pachtouns, arabes, asiatiques.

Nous repartons dans un  A340 pour encore 6 heures de vol.

Bangkok_2_2   China_town_BKK2  Circulation

Arrivés à Bangkok à 9 h30 (heure locale - 7h de décalage) où nous visitons le tout nouvel Suvarnabhumi Airport.

Deux heures de bus sont nécessaires pour se rendre à la gare d’Hua Lampong où nous posons nos affaires. Notre train n’est qu’à 21h, ce qui nous laisse le temps de visiter un petit bout du « China Town».

Les turbulences de l’avion sont une légère brise comparées à celles de la capitale Thaï.

La claque ! Ca grouille, ça pue, il fait moite, c’est crasseux, vétuste, bruyant, pourrit, insalubre…

Nous évoluons tels des fantômes fatigués au milieu de milliers d’échoppes improvisées sur les trottoirs.

De gros nuages noirs se dégagent de la circulation tumultueuse. Les vieux diesels déglingués, les taxis multicolores et les milliers de motos donnent le vertige.

Ca pique les yeux, ça gratte la gorge.

Une famille de gros rats nous passent devant sans se presser, et sans que ça choque.

Les canaux, en fait «les égouts à ciel ouvert», de la ville fermentent, ce qui n’arrange rien à l’ambiance nauséabonde qui se dégage de cette mégapole.

Nous tentons vainement de faire une sieste dans le Rommaninart Park, il est 17h le square se remplit d’adeptes de Thaï chee et de sportifs de tout poils.

Fuir, il nous faut fuir au plus vite cet enfer.

20h, nous mangeons tranquillement (mais très épicé) à la gare, quand soudain, une dizaine de militaires entrent et s’alignent devant le portrait du roi de Thaïlande. Au garde-à-vous, ils entament une «chansonnette ». Tout le monde se lève, nous aussi.

Notre «train » est en gare, de vieux ventilateurs font office de climatisation. Pour 538 bats (12 euros), il ne faut pas se plaindre, surtout que le service est impeccable.

La nuit est encore une fois bien agitée. Nous traversons le nord de la Thaïlande de nuit.

Grippe_aviaire_fronti_re  Nong_Khai  Passage_fronti_re

Samedi 3 février : Frontière Lao.

9 h 30 nous sommes à Nong Khaï, la frontière avec le Laos.

2 heures d’attente pour les visas de Lucas, Louis et Gislain. Ils pensaient faire une affaire à Nong Khaï mais ils se font arnaquer 20D.US pour un faux papier qui crée des embrouilles au poste frontière suivant. Ca passe tout de même.

Gare_routi_re_Vientiane  Beer_Lao  Bonze_1

Un tuk-tuk (tricycle motorisé très répandu) nous mène à Vientiane d’où il nous faut encore survivre à 4 heures de bus archi pourrit (offert par les japonais en 1989), les secousses et les véhicules qui arrivent en sens inverse nous tiennent éveillés.

-Nous avons faillit mourir encore une dizaine de fois aujourd’hui...

Il n’y a pas de code de la route au Laos, et pour cause, il n’y a qu’une route goudronnée dans le pays, la fameuse N13, alors à quoi bon ?

Nous sortons ankylosés de notre «tape-cul » vers 17 h à Vang Vieng.

Vang_Vieng_1  Fruits

Gabriel prend le soleil au bord de la Nam Xong, nous buvons quelques bières locales (BeerLao), il est temps de dormir.

Dimanche 4 février : Tham poukham / Tham Som

Premier_r_veil_a_Vang_Vieng  Travers_e_Nam_xong  Bord_de_la_Nam_Xong

Le vélo est ici un des moyens de transport idéal pour se déplacer sur les pistes.

De bon matin, nous ferons donc 10 km d’échauffement.

Visite de Tham Poukham : Une grosse grotte dont l’entrée est connue mais où il y a de l’explo à faire. Visite également la Tham Som son court actif l’une et l’autre, bien que très différentes, sont vraiment très belles.

Tham_Poukham  Tham_Poukham_2

L’entrée de Tham Poukham se fait directement dans une énorme salle au milieu de laquelle repose un Boudha allongé. La suite est tout aussi belle et grande nous nous arrêtons sur la vire équipée l’an dernier.

Premier contacte avec la forêt.

Nous ressortons afin de visiter Tham Som. Quelques mètres dans la forêt avec les fourmis rouges et les plantes urticantes nous mettent au parfum.

L’entrée de la grotte s’ouvre au milieu de la végétation. De grosses racines descendent de dix mètres de haut pour s’enfoncer dans le chaos  en bas du porche. Après une petite descente dans les blocs, nous prenons pieds dans une grosse galerie où coule une belle rivière que l’on remonte un moment. Un vrai bijou.

Retour à Vang Vieng à vélo.

Lundi 5 février - Tham Khan - Explo / topo

N_gociation_transport Patrimoine  Rizi_re

           Ce matin nous ne trouvons pas de motoculteur, nous partons donc à pied jusqu’au pont (à péage) qui enjambe la Nam Xong, là, nous trouvons une machine qui nous avance sur une piste dans la forêt.

Soudain au milieu de rien, deux types attendent (…), il en profite pour nous taper quelques milliers de kips.

Nous  montons jusqu’à l’entrée de Tham Khan. Nous saluons la grotte.

P_age  Tham_Khan  Tham_Khan_2

L’entrée de cette caverne est occupée par un Boudha assis qui doit justifier le péage sur le sentier.

La progression est confortable.

Nous sommes ici pour lever le doute sur quelques «?» et un ressaut de 2m qui avait stoppé l’expédition de l’an passé.

L’obstacle de 2m est franchit sans problème. Nous progressons alors dans des galeries confortables mais qui, à la vue des coups de gouges et des formes d’érosion, doivent être très dangereuses par temps de pluie.

A plusieurs endroits nous rencontrons de grosses araignées (dont quelque chose qui devait ressembler à une Mygale).

Nous levons tranquillement la topo des lieux, quand soudain, une détonation, puis une autre ! Pas le temps de se poser de questions !

Louis nous hurle :

- L’eau, c’est l’eau ! Une crue !

Nous plions bagages. On laisse tomber pour la dernière visée, on se sauve comme des fous.

Gabriel et Gislain sont ressortis, il y a un moment déjà.

Pour nous, c’est un grand moment d’angoisse.

Nous ressortons, dehors. Pas une goutte d’eau et le réseau reste sec.

Un peu secoué, nous reprenons le chemin pour Vang Vieng.

En route, nous croisons de gros blocs sur la piste qui vient d’être élargi à l’explosif…

Aujourd’hui nous avons oublié notre repas, c’est décidé, ce soir on mange comme des goinfres.

Arrivée d’Elsa.

Mardi 6 février : Tham Hong Yé - Explo - Branche Est.

Elsa, Gabriel, Gislain, Laurent, Louis, Lucas.

La douce chaleur matinale nous accueille, nous sommes entourés de poules, de chats, de chiens.

Nous  prenons comme tout les matins un petit déjeuné monstrueux (Œufs, jambon, tomate, salade, pain, café mais surtout de nombreux fruits frais, ananas, mangues, bananes, etc.)

On trouve de tout à Vang Vieng !

Nous y achetons du carbure (de mauvaise qualité) et quelques fausses piles energizer chinoises étonnement légères (nous en comprenons très vite la raison : Autonomie avec un 14 leds : Environ 15 minutes !).

En fait, les deux seuls chargeurs d’accus tourneront tant bien que mal sur les mauvaises installations électriques de Thonesaksit guest house pendant le reste de l’expé.

Les sandwichs sont prêts. Nous remplissons quelques bouteilles d’eau passées aux pastilles désinfectantes. Les micropurs nous permettrons souvent de boire l’eau sous terre.

Le matériel est enkité.

Nous rejoignons la forêt, à vélo, par de petites piste à travers les rizières. Ca réveil.

L’entrée de Tham Hong Yé est modeste, elle s’ouvre entre les blocs, à ce moment, rien ne laisse présager ce qui nous attend derrière.

Très vite nous sommes surpris par les dimensions du réseau.

Malgré la chaleur qui règne dans ce genre de cavités tropicales, nous avançons à vive allure, on pourrait aisément courir dans ces gros couloirs de métro.

Quelques vasques sont ici et là pour nous rafraîchir un peu.

De grosses galeries partent un peu partout, il ne faut pas se perdre !

La progression se fait à présent sur de grandes dunes de sable fin. Nous laissons de gros siphons de part et d’autre des couloirs. Une escalade (30m) permet d’arriver en haut d’une grosse trémie instable par laquelle on arrive dans une petite salle (100 X 50).

Le sol de cette salle est chaotique et percé par un gros puits de 7 à 8 m de diamètre (à descendre).

Au grand bonheur de Gabriel, les gros blocs tombés recèlent de nombreux fossiles.

A l’autre bout de cette salle, nous redescendons dans les galeries principales, ça continue toujours et encore sur du gros.

Il nous faut laisser de côté des conduits «secondaires » (de 5m X 5m), afin de garder l’axe principal.

Nous nous séparons en deux groupes afin de repérer un maximum de galeries.

L’heure avance, Il nous faut commencer à retourner vers la sortie.

Sur le retour, nous découvrons par hasard, en allant remplir les calbondes dans une vasque, le début d’une série de belles galeries assez spectaculaires - Galeries des Gours.

Ici tout scintille, c’est majestueux, gours géants, fines excentriques, disques de calcites, sapins d’argiles, formes d’érosions, etc ! Monumental.

Les galeries sont creusées dans un calcaire clair, dans du marbre blanc ou parfois bleu !

Nous retrouvons le reste de l’équipe.

Ca n’en fini pas, jusqu’où irons-nous ? Louis estime que le réseau doit déjà dépasser les 8 km ! La topo nous en dira plus.

Nous perdons pieds dans ce dédale de galeries toutes plus belles les unes que les autres. Cette fois, Il est tard, il faut rentrer.

Retour de nuit en vélo sans phare donc avec casque sur la tête (effet assuré des Phuans Falangs à Vang Vieng).

Quelques BeerLao, chien grillé et pancakes bien mérités pour finir cette journée bien remplie !

Mercredi 7 : Repos, massage, lessive, prospection pour les uns (Lucas Laurent).

Nous en profitons pour faire le plein de teeshirts, patogasses (chinoises), gamelles, machettes.

Explo, topo pour les autres (Louis, Gislain, Gabriel, Elsa).

Jeudi 8 : Tham Hong Yé  - Explo topo et report topo.

Elsa, Laurent, Louis, Lucas.

Vendredi 9 : Tham Hong Yé  - Explo, topo, photo.

Elsa, Gabriel, Gislain, Laurent, Louis, Lucas.

Nous partons de bonne heure en direction de Tham Hong Yé à travers les rizières (toujours en vélo).

Aujourd’hui il nous faut topographier les galeries explorées la veille. Nous en profitons pour faire encore un peu d’explo, toujours dans du gros.

Nous arrivons sur une trémie où nous tentons de suivre un courant d’air (on peux observer dans ce secteur du marbre bleu).

Une petite salle (20m X 6) donne sur un p5 et une vire à équiper pour continuer (une autre fois... )

Gabriel, Gislain.

Visite au village de Van Gé qui leur montre plusieurs grottes.

Sur les indications de Nicolas et Eric, qui étaient là en décembre/janvier, nos compères montent vers le Nord afin de faire la topo d’une cavité et de voir si elle vraiment prometteuse.

Ils nous rapporteront des informations peu engageantes quant à la militarisation de ce secteur en pleine ébullition. Ca concorde assez bien avec les camions militaires que nous voyons passer à Vang Vieng le lendemain.

Samedi 10

Dimanche 11 - Tham Hong Yé - Explo, topo, photo.

Nous partons en deux équipes topo afin de relever deux zones de galeries et faire des photos.

Lundi 12 - Prospection – Au pied des falaises situées un peu plus au nord de Vang Vieng.

Gislain, Laurent, Louis, Lucas

Avant toute chose nous calons le gps sur un point connu : La station radio de Vang Vieng.

Nous rejoignons les rives de la Nam xong en vélo, de là un jeune qui passe en pirogue nous fait traverser la rivière.

Nous ne manquerons pas de nous égarer dans la forêt.

Nous prospectons les pieds de falaises à la recherche de nouvelles cavités.

Le gps ne capte quasiment pas.

La densité de la végétation rend certains endroits inaccessibles. 

Gabriel et Elsa, quant à eux, font une jonction entre Tham Poukham et Tham Som ,l’actif situé plus bas.

Mardi 13 - Prospection - Sur les hauteurs très escarpées au-dessus de Tham Khan.

Départ de Gislain qui ne pouvait venir que deux semaines.

Le but de cette sortie en forêt est d’essayer de repérer des cavités ou des indices permettant de mieux situer les zones amont de plusieurs grottes et les bassins d’alimentation.

La progression, malgré l’aide de la machette, reste très difficile. Les pointes acérées de ce lapiaz tropical ne pardonnent pas, ici, pas le droit de tomber au risque de s’empaler.

Les fourmis rouges (très douloureuses) et les piquants et urticants en tout genre ne nous aident pas dans cet enfer de verdure.

Quelques pertes en fonds de dolines sont observées mais elles ne semblent malheureusement pas pénétrables.

Nous arrivons sur les hauteurs des karsts à tourelles en fin d’après-midi, devant nous s’ouvre encore un gros crapahut vert et escarpé pour rejoindre la zone au-dessus de Tham Khan.

Découragé, nous reprenons notre chemin de départ. Ce n’est que partie remise !

Nous avons pu observer des petites cultures de manguiers et de bananiers dans certaines dolines très éloignées en pleine jungle. Nous avons remarqué également des plans de petites tomates et de piments, visiblement à l’état sauvage dans des zones très escarpées.

Nous n’avons pas vu ni de serpent, ni de tigre, ni de léopard néanmoins nous avons entendu un grognement dans une grotte que nous nous apprêtions à visister (nous y retournerons une prochaine fois…).

Mercredi 14 - Tham Nam Sang - Contexte : Il ne faut pas qu’il pleuve une goutte aujourd’hui !

Cette fois, nous partons en moto (chinoise vraiment bridée, vitesse maxi 70km/h).

20 km au nord de Vang Vieng, certains ponts sont gardés par des hommes en armes.

Nous quittons la N13 pour nous enquiller sur les pistes chaotiques et poussiéreuses qui mènent à la grotte.

Nous remontons la branche Nord de cette belle résurgence sur de grosse chambre à air de camion pendant une centaine de mètres afin de débarquer sur une berge d’où nous continuerons parfois sous la terre ferme mais le plus souvent de l’eau jusqu’aux oreilles.

Nous commençons par topographier ce qui a été vu lors des expé précédentes, très vite il faut entrer dans l’eau (chaude) pour continuer vers l’inconnu.

De grosses araignées tachetées (diamètre 15 cm) qui attendent sur le sable se jettent dans l’eau en même temps que nous !!! Frayeur.

Gagriel nous rassure - Il ne faut pas avoir peur, elles ne piquent pas dans l’eau ! Superrr !

Nous topographions 400m de gros conduits phréatiques le plus souvent inondés.

Plusieurs voûtes mouillantes sont franchies afin de remonter le réseau au maximum.

La progression et la topo se font dans un état d’euphorie totale.

Une assez longue galerie exondée et plusieurs siphons désamorcés étroits et pénibles précèdent une chatière qui arrête notre progression.

Cette chatière sera élargit et franchit par Elsa et Louis un peu plus tard, elle livrera de grandes découvertes qui justifieront en partie la prochaine expé.

Retour en moto, nous croisons encore des militaires.

Ce soir au repas : Chien grillé pour tout le monde !

Jeudi 15 - Explo Tham Sisi -

Vendredi 16- Topo- Arrêt sur « Couvre-Feu ! »

Départ de Gabriel qui n’a pas trouvé de place en avion pour partir plus tard.

Nous partons à trois motos avec Van Geer et son cousin. Ils veulent nous montrer un secteur qui doit nous intéresser.

Nous avançons à vive allure dans l’épais nuage de poussière que dégagent nos chinoises (les motos). Direction : Une vallée à 20km vers le Nord-Ouest.

La piste a raison du pneu arrière de la moto de Louis. Heureusement, nous ne sommes pas très loin d’habitations, Van Gé trouve rapidement quelqu’un pour nous  réparer la roue sans trop de problème.

Nous repartons bon train, quelques ponts en bambou, une piste chaotique et quelques passages à gué plus loin, notre Louis crève à nouveau !

Cette fois, la chambre à air est lacérée, nous poussons la bécane jusqu’à un village, (nous sommes ici en plein moyen-age).

On nous indique un «atelier » de mécanique et une forge (le forgeron forge des machettes avec de vieux obus américains récupérés dans le secteur).

Il va sans dire que nous sommes «l’attraction » du jour (du mois ou même de l’année !). Une heure plus tard, nous repartons avec une belle chambre à air neuve.

Un  camion remplit de militaires passe devant la forge. Bon…

Nous repartons dans notre nuage de poussière, tout au long de la piste ou de leurs cabanes en palme les enfants nous lancent des - Sabaï dii !!  Sabaï dii !! Sabaï dii !!

On ne nous avait jamais autant souhaité le bonjour !

Nous traversons encore un passages à gué où nous croisons quelques militaires et des civiles qui se baignent.

Quelques rizières mènent aux pieds des falaises où s ‘ouvrent les grottes.

Nous laissons les motos à un paysan qui faisait la sieste avec ses poules sous sa maison sur pilotis.

Van Geer nous présente au gars du village qui a déclaré la découverte de la grotte.

Il faut savoir qu’au laos une grotte appartient à celui qui la trouve ! Il doit la déclarer à l’état pour pouvoir bénéficier légalement des retombées éventuelles d’un péage d’entrée, en générale, quelques milliers de kips - 12000kips=1E. Les gens installent donc des panneaux de long des pistes les plus fréquentées. De nombreuses cavités proches de Vang Vieng ont déjà été explorées grâce à la prospection « aux panneaux » lors des expé précédentes ! Pratique et efficace.

Nous faisons une première visite de la cavité avec notre guide, qui ne veut pas nous quitter.

Certains passages dans cette grotte  sont équipés de pièges à chauves-souris en palme et en bambou. 

Le réseau est très intéressant, il y  de l’explo à faire au-delà d’une petite escalade de 3m au-dessus d’une vasque.

Notre guide ne veut pas nous laisser grimper sous prétexte que nous n’avons pas pris de corde A notre avis une corde est vraiment inutile sur ce passage.

Nous connaîtrons plus-tard la véritable raison de ce refus.

Le gars veut ressortir.

Une fois dehors Van Geer lui explique que nous voulons faire la topographie des lieux.

Ca ne pose visiblement pas de problème.

On y retourne cette fois Van Geer et le guide qui nous  accompagne encore (pas pratique pour faire un bout d’explo !).

Nous pensons assez vite que le guide croit que nous cherchons quelque chose de valeur… Nous nous sommes extasiés sur de grosses perles des cavernes un peu avant, nous n’aurions peut-être pas du !

Nous faisons environ 1h30  de topo.

Le guide s’impatiente, trépigne…

Vers 16h45, Van Gé nous explique, qu’il nous faut ressortir et partir rapidement à cause du couvre-feu (!!!).

Les militaires sont bien présents au village et le couvre-feu c’est à 17h (!), heure à laquelle plus personne ne circule dans ce secteur «sensible » ! Encore moins les étrangers.

Nous ressortons avec un arrêt topo sur «couvre-feu »

La moto de Louis est à nouveau crevée (on pense qu’un rayon vient déchirer la chambre à air). Des gamins viennent à notre aide, ils nous poussent la moto jusqu’au village.

Là, problème. La foule arrive et on comprend bien qu’à la fois on ne peut pas rester ici mais en plus qu’aucun motoculteur ne peut prendre la piste et nous ramener à Vang Vieng sans prendre des risques.

Insidieusement nous sommes de plus en plus en compagnie d’hommes en armes, pas cool, (au loin, garé en retrait on peut voir un camion militaire).

Van Geer, Louis et 15 dollars réussiront à convaincre un gars et son motoculteur de nous ramener (après avoir fait descendre toute sa famille).

Deux personnes et la moto crevée, partent par un chemin tandis que quatre autres partiront par une autre piste en moto.

Visiblement notre chauffeur prend un certain risque à prendre la piste de nuit.

Nous traversons la Nam Xong sous le pont et arrivons à Vang Vieng sans encombre.

Nous buvons une BeerLao avec notre chauffeur afin de le remercier.

Nous en profitons pour le questionner un peu sur la situation tourmentée dans le secteur, il nous confirme que les Hmongs lancent parfois des attaques sur les pistes et donc, que la présence de l’armée est justifiée. C’est très clair.

Samedi 17- Explo topo.

Afin d’avancer les topographies, nous formons deux binômes : Laurent et Lucas sur Tham Kaï et Elsa et Louis sur Tham Nam Sang.

Elsa et Louis partent en direction de la chatière (certainement une des rares chatières du Laos) au fond de Tham Som. Ils passent très facilement derrière.  A ce moment, ils se trouvent propulsée dans une grosse conduite forcée post-siphon où ils font une belle explo (qui continue).

De notre côté nous cumulons les visées topo dans la grotte de Van Gé.

La cavité est habitée par de nombreuses grosses araignées et d’énormes scolopendres.

Nous nous payons le luxe de trouver une autre sortie à 170m de l’entrée principale.

Ce nouveau passage nous évite de repasser vers les «bêtes qui piquent ».

Nous redescendons dans la forêt jusqu’à la piste où nous croisons justement Van Gè qui vient à notre rencontre en moto. Il se réjouis de cette découverte, sa grotte prend de l’importance.

Note : L’entrée de cette cavité recèle de nombreux graffitis non datés, des broyons ou meules. Un peu plus loin, plusieurs fragments de petits Boudhas en terre-cuite sont retrouvés. Les statuettes (dont une est partellement recouverte d’or) sont en partie reconstituées et laissées sur place. Une fouille minutieuse permettrait peut-être de retrouver les morceaux manquants.

Dimanche 18 - Visite et topo d’une Grotte avec de l’eau sur la piste de Tham Poukham.

Lundi 19 - Départ de Vang Vieng et visite de Vientiane.

Peenapples shakes au bord du Mékong (à sec) par 40° à l’ombre.

Mardi 20 - Départ pour Nong Khaï (gros bordel pour vieux occidentaux ! ).

Nous prenons notre train de nuit pour Bangkok vers  18h.

13h plus tard nous sommes de retour à Bangkok.

Quelques aventures manquent de nous faire manquer l’avion. 4h d’attente interminable de 22h / 2h à Barhein où l’avion que l’on devait prendre est remplacé par un autre (???). Nous prenons donc un A340 plus gros. Nous avons beaucoup plus de place mais on dort toujours aussi mal.

Mercredi 21- Paris 2° au soleil.

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